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Comment avancer ? Qu’appelle-t-on une « société politique » ?

Comment avancer ? Introduction
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II.- Une société politique est une société qui dispose de sa pleine, entière et permanente autonomie institutionnelle

Autrement dit, c’est une société qui, de manière consciente et publique, s’auto-institue. Car une société qui a perdu la maîtrise de la forme et du contenu de ses institutions, a donc perdu son autonomie institutionnelle. Elle n’est plus capable de concevoir ses institutions comme des choix ouverts, libres, publics, réversibles. Et ceci en permanence.

C’est ce qu’est devenue la France, principalement du fait du système de l’Union européenne.

Qui dit société politique dit démocratie.

Pour que les citoyens décident de l’organisation qu’ils souhaitent pour la société, sous tous ses aspects, et particulièrement la production de la subsistance (l’économie), des relations sociales pacifiées sont nécessaires. Pour y parvenir, le renforcement des classes les plus nombreuses, dépendantes de leur seule force de travail, et non de la richesse ou de l’héritage, doit être opéré par les institutions et non par la guerre civile.

C’est pourquoi le pouvoir institutionnel doit être confié au plus grand nombre, ou plus exactement le plus grand nombre doit arracher le pouvoir afin de l’exercer à son avantage, pour son propre intérêt. Voilà ce qu’est la démocratie. Ce n’est pas simplement un homme une voix ou la tenue d’élections à peu près libres.

La démocratie, c’est la présence du peuple au sommet des institutions

La démocratie, la vraie démocratie, c’est-à-dire une société politique, c’est la présence du peuple, la communauté des citoyens, au sommet des institutions.

Dans quel but ?

Pour établir des dispositifs institutionnels qui renforcent les personnes les plus nombreuses mais les moins puissantes socialement : c’est-à-dire les classes dominées. Pour qu’il existe une société politique, il faut la souveraineté, c’est-à-dire une puissance qui fait les lois et qui les fait respecter au service du peuple sur un territoire précisément circonscrit : la France. À l’intérieur de ce territoire, la souveraineté implique que la Nation ne soit pas soumise à une autorité externe à ce territoire.

Les relations et le droit international doivent reposer sur la coordination et la coopération entre États souverains égaux, et non sur la subordination ou même la concurrence. Tous les États sont des puissances souveraines et doivent le rester. Dans un État démocratique, la souveraineté est nationale.

La « souveraineté européenne », prônée par Monsieur Macron, est une autre façon de détruire le caractère politique de la société française.

Le système de l’Union européenne actuelle a dissous les souverainetés nationales des États membres sur des questions stratégiques

Il s’agit en particulier des fameuses « compétences exclusives » de l’article 2 du Traité de Lisbonne, qui nous privent de notre souveraineté monétaire, commerciale, en France comme à l’international, budgétaire, du contrôle de nos frontières.

Le but, pour le système de l’Union européenne, était de se débarrasser du danger démocratique permanent qui planait sur les intérêts des classes dominantes. Car des gouvernements « hétérodoxes » (par rapport aux politiques néolibérales) pouvaient en effet accéder au pouvoir et prendre des décisions favorables aux peuples, ce que ne voulait évidemment pas la classe dominante.

Ceux qui déplorent ce qu’ils appellent « le déficit démocratique » de l’Union européenne se trompent ou font semblant de ne pas comprendre. Aucun « déficit » n’est à regretter, car c’est le système européen lui-même, par construction, intrinsèquement, qui est conçu pour faire taire les peuples afin d’imposer définitivement des politiques néolibérales favorables aux puissants.

La communauté des citoyens d’un État doit pourtant avoir le monopole de la définition de ses choix publics. Sur tous les sujets. Et tout le temps.

Être contre le système de l’Union européenne ne signifie pas être contre toute forme de coopération entre pays du continent européen. Bien au contraire. La paix avec nos voisins européens et tous les autres pays, des échanges commerciaux, culturels, touristiques mutuellement profitables devraient être la ligne de conduite de la France. Cette Europe de paix et de prospérité est aujourd’hui interdite par le système politique de l’Union européenne et de l’euro avec les institutions actuelles en place comme la Banque centrale européenne.

Après la prise du pouvoir, il faudra convoquer un référendum pour que le peuple se prononce sur la participation ou non de la France au système de l’Union européenne. Ce sera le meilleur moyen de reconstruire un ou plusieurs accords équitables et justes avec les pays voisins.

L’élimination progressive de la souveraineté populaire et nationale est au cœur des objectifs de la mondialisation néolibérale.


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