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Les Gilets jaunes

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Les Gilets jaunes, force propulsive de la force propulsive ?

Tout a commencé au début de l’année 2018 lorsque des mouvements de protestation s’organisent dans toute la France pour s’opposer à la réduction à 80 kilomètres heure de la vitesse sur une grande partie du réseau routier. Certains manifestants portent déjà le fameux gilet jaune comme signe de ralliement.

Le 10 octobre 2018, deux chauffeurs routier de Seine-et-Marne, Éric Drouet et Bruno Lefèvre, appellent sur Facebook au « blocage national » le 17 novembre 2018 contre la hausse du prix des carburants.

Le 21 octobre 2018, Priscillia Ludosky, une jeune femme créatrice d’une boutique de vente en ligne de cosmétiques bio, lance une pétition en ligne pour une baisse des prix du carburant. En quelques jours elle dépasse 200 000 signatures et plus d’un million aujourd’hui.

Le 24 octobre, un mécanicien de Narbonne, Ghislain Coutard, appelle à mettre un gilet jaune sur le tableau de bord de son véhicule.

Le 27 octobre, une vidéo postée sur les réseaux sociaux par Jacline Mouraud fait franchir le pas décisif à la mobilisation. Elle en « a marre » et affirme « j’ai fait ma petite liste de tout ce qu’on subissait en tant que conducteur et j’ai fait mon coup de gueule », dit-elle. Sa vidéo mise sur Facebook a été vue six millions de fois.

Le 17 novembre 2018, la journée d’action connaît un immense succès. Elle a pour mot d’ordre la baisse des taxes et du prix des carburants. Elle est préparée de manière décentralisée et autonome par des groupes locaux et nationaux qui s’organisent notamment avec Facebook.  Plus de 280 000 personnes, vêtues d’un gilet jaune, participent au blocage des ronds-points dans la toute France. À Paris une manifestation à lieu sur les Champs-Élysées.

En quelques jours, des « gens qui ne sont rien », selon les mots terribles d’Emmanuel Macron, ont lancé et réussi une mobilisation de masse sur l’ensemble du territoire national et tout particulièrement dans cette France périphérique qui a été délibérément sacrifiée à la logique du marché mondialisé.

Le prix des carburants, et par conséquent le degré de dépendance à la voiture, a constitué au début le principal motif du mouvement. Car dans ces territoires périphériques les transports en commun sont inexistants, les services publics, les commerces et les lieux de travail trop éloignés pour se passer de voiture. Il faut aussi ajouter une logique plus politique anti-macronienne.

Le mouvement est particulièrement fort dans les territoires ruraux, petites villes et villes moyennes. Les participants ont pour point commun de vivre dans les territoires qui créent le moins d’emplois. Pour eux, la sédentarisation est de plus en plus forte, les perspectives de mobilité tendent à baisser.

L’ampleur de ce mouvement, la rapidité avec laquelle il s’est constitué, son indépendance vis-à-vis des organisations syndicales et des partis politiques, ses modes d’action et ses mots d’ordre interpellent. Qui sont les « gilets jaunes » ? Que veulent-ils ?

Nous sommes avec eux, ils peuvent devenir la force propulsive de la force propulsive !

Vous pouvez dès maintenant découvrir les différentes études et les ouvrages publiés depuis leur apparition.

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