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Feuillet constituant – Livre Blanc n° 1 – Chapitre 1 : Le peuple, une force qui va

Livre Blanc constituant n° 1
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Les feuillets constituants

En 2 pages, les principaux raisonnements, analyses et propositions de la dynamique populaire constituante.

La destruction du caractère politique de notre société, projet de la mondialisation néolibérale

Si l’on interprétait les taux d’abstention record aux élections et la défiance des Français envers la politique, comme une « crise de la représentation politique » ou une « crise de la démocratie », ce serait un mauvais diagnostic. Ce serait même de l’enfumage car cela contribuerait à masquer l’origine des problèmes dans le but de protéger la classe dominante dont la stratégie délibérée est la mondialisation néolibérale.

Ni « crise de la représentation politique », ni « crise de la démocratie »

Ce que l’on appelle une « société politique » est une société démocratique qui possède son autonomie et son organisation institutionnelles, permettant aux citoyens d’être libres et protégés. De débattre et de décider de tout, tout le temps, sur tous les sujets. Voilà ce qu’est la démocratie : la présence du peuple au sommet des institutions.

Qui dit « société politique » dit État. C’est lui qui devient l’instrument de l’article 2 de la Constitution : « Le principe de la République » est le « gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ».

Pour que cette société politique existe, il faut la souveraineté, c’est-à-dire une puissance qui fait les lois et qui les fait respecter, au service du peuple, par et pour le peuple, à l’intérieur de son territoire : la Nation. Dans un État démocratique, la souveraineté doit être celle du peuple à l’échelle nationale. Elle ne peut pas être « européenne », comme le voudrait Monsieur Macron, car il n’existe pas de peuple européen et c’est une autre façon de détruire la société politique française.

La mondialisation néolibérale, projet politique de la classe dominante

La mondialisation néolibérale est née à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, pour faire face à trois phénomènes qui menaçaient le capitalisme :

. 1ère menace : l’apparition de l’URSS (1917) et le développement du camp « socialiste » (1945), quoi que l’on pense de ces régimes politiques.

. 2ème menace : la décolonisation (1955), avec le mouvement des pays dits « non-alignés » : 29 pays africains et asiatiques revendiquent un nouvel ordre économique et politique mondial.

. 3ème menace : les conquêtes sociales du XXème siècle avec de puissantes luttes syndicales pour des avancées significatives dans le monde du travail (années 1960 et 1970 avec la pointe de 1968).

Une contre-révolution néolibérale va donc se déployer sur toute la planète à partir de la fin des années 60 pour se généraliser au début des années 80 avec Reagan, Thatcher, Mitterrand… Son but est de redresser les profits des très grandes entreprises, rediscipliner le monde du travail et supprimer discrètement et progressivement la souveraineté des États-Nations.

C’est-à-dire détruire la démocratie et le caractère politique des sociétés. Le but : imposer les politiques néolibérales, empêcher que des gouvernements puissent mèner des politiques « hétérodoxes ».

Cette stratégie politique de mondialisation néolibérale repose sur quatre piliers :

  • Premier pilier : la guerre idéologique, grâce au contrôle des grands médias pour inoculer le virus néolibéral dans les esprits.
  • Deuxième pilier : le libre-échange des produits, des services, de la main-d’œuvre mais aussi des systèmes sociaux dans leur ensemble.
  • Troisième pilier : la libéralisation financière qui est le libre-échange appliqué à l’argent, permettant aux flux financiers et monétaires de spéculer massivement et immédiatement sans restriction sur toute la planète.
  • Quatrième pilier : les traités internationaux et institutions multilatérales démocraticides qui privent les États d’une partie de leur souveraineté. Exemple : l’Union européenne a privé les États, notamment, de la maîtrise de leur monnaie.

C’est ainsi que les firmes multinationales, particulièrement américaines, possédées par les classes dominantes, ont redressé leurs profits et concentré le pouvoir, avec une activité rencontrant de moins en moins d’obstacles sur le plan social, environnemental…

La démondialisation consiste à scier les piliers sur lesquels repose la mondialisation néolibérale.

Ce résumé est issu du chapitre 1 du Livre blanc constituant n° 1

Une dynamique populaire constituante.

Avril 2021


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