Pour une dynamique populaire constituante
La dynamique populaire constituante (DPC) a été lancée publiquement le 10 août 2020 par l’ouverture d’un site internet qui s’appelle Dynamique populaire constituante. Le choix de la date, un 10 août, n’a rien du hasard et symbolise parfaitement nos ambitions.
Cette date représente le grand moment où le peuple reprend en main la Révolution française, bien davantage que le 14 juillet 1789. Le 10 août 1792 est à l’origine du renversement de la monarchie qui débouchera sur la première République française.
La dynamique populaire constituante consiste, dans l’action, à consolider et à faire franchir une étape décisive à ce qui a déjà été entrepris par les Gilets jaunes pour reconstruire le peuple comme corps politique autonome.
Initier une Dynamique populaire constituante pour reconstruire le peuple comme entité politique autonome, constituante, agissante et centrale de notre société
Dans le contexte politique actuel, l’enjeu est donc de savoir comment traduire en actes, dans la nouvelle Constitution, les principes issus de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, du préambule de la Constitution de 1946 et de la Charte de l’environnement de 2004.
Pour s’engager dans la voie de ce changement, une nouvelle Constitution française, vraiment démocratique, doit être élaborée par le peuple lui-même.
Mettons en place des comités locaux constituants, avec une assemblée nationale constituante d’initiative populaire, pour déclencher et animer cette dynamique.
I.- Une cause fondamentale explique la dégradation considérable des conditions de vie de la population, qu’il s’agisse des questions sociales, de l’environnement, de la démocratie ou des problèmes économiques : c’est l’élimination progressive de la souveraineté du peuple et de la nation sous les effets conjugués du néolibéralisme et du présidentialisme
– Le peuple n’est plus le souverain. Dès lors, les politiques menées par les pouvoirs publics ne peuvent pas être conduites dans l’intérêt du peuple puisque ce dernier n’en est pas à l’origine et ne peut donc en être le bénéficiaire. La classe dominante, en effet, souhaite et agit pour que le peuple disparaisse comme force visible, en mouvement, et donc comme souverain. Dans tous les secteurs de sa domination, la classe dominante provoque d’immenses nuisances. Chômage, désindustrialisation, spéculation, etc.
– Pour rester dominante, celle classe doit marginaliser le peuple, le rendre invisible, et c’est là que se trouve la source de la crise systémique dans laquelle se trouve la France comme bien d’autres pays.
II.- Une société politique est une société qui dispose de sa pleine, entière et permanente autonomie institutionnelle
– Dans un État démocratique, la souveraineté est nationale. La « souveraineté européenne » qui est prônée par Monsieur Macron, est une autre façon de détruire le caractère politique de la société française.
– Ainsi, le système de l’Union européenne actuelle a dissous les souverainetés nationales des États membres sur des questions stratégiques.
III.- La mondialisation néolibérale trouve ses fondements dans la nécessité, pour les classes dominantes de la triade (Etats-Unis,
Europe, Japon), de trouver une parade efficace à trois phénomènes qui les menaçaient depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale
– Il s’agit, d’abord, chronologiquement, de faire face à l’apparition de l’Union des républiques socialistes soviétiques en 1917 (l’URSS), puis au développement d’un « camp socialiste » à partir de 1945, avec la Chine…
– La deuxième menace venait du mouvement universel de décolonisation qui s’est déclenché à partir de la conférence de Bandung (Indonésie) en avril 1955. Vingt-neuf pays africains et asiatiques décolonisés créent alors le Mouvement des Pays non-alignés et revendiquent un « nouvel ordre économique et politique mondial.
– Troisième menace : les conquêtes sociales du XXe siècle : New Deal aux États-Unis en 1933, Front populaire en France et en Espagne en 1936, régimes d’économie mixte en Europe de l’Ouest de 1944 à 1948 comme en France avec la mise en œuvre du programme du Conseil national de la Résistance. De puissantes luttes syndicales se développent dans les pays occidentaux durant les décennies 1960 et 1970, et obtiennent des avancées significatives pour le monde du travail, particulièrement autour de 1968.
– Tous ces phénomènes s’ajoutent et s’entretiennent mutuellement. Au total, jusqu’au milieu des années 70, le capitalisme perd une partie de son contrôle sur certains – pays et dans beaucoup de grandes entreprises. Les profits et la productivité baissent, les salaires montent, le partage de la valeur ajoutée devient favorable au travail, et les idées anticapitalistes se développent dans toutes les catégories sociales, notamment parmi les ouvriers et la jeunesse.
IV.- Pour la classe dominante, il fallait re-discipliner les pays du « tiers-monde », la classe ouvrière et la jeunesse
La contre-révolution néolibérale se fixe alors cet objectif.
– En France, où le peuple est historiquement frondeur, il fallait trouver un système politique verrouillé, ce fut le présidentialisme. – On peut le caractériser de la manière suivante : un pouvoir exorbitant du président de la République lorsque majorité présidentielle et législative coïncident ; l’Assemblée nationale est dévalorisée.