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Stratégie pour les législatives 2022

Notre stratégie pour les législatives 2022
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Au fil des semaines, et particulièrement après les « universités d’été » des principales formations politiques qui viennent de se terminer, notre conviction qu’il faut mener une campagne de boycott de l’élection présidentielle se trouve renforcée. Elles n’ont été que mises en scène des candidats de ces partis à l’élection présidentielle. Tout tourne, obsessionnellement, autour de cette élection qui infantilise le peuple à qui l’on demande de se livrer à un prétendu homme providentiel censé régler tous les problèmes.

Le moment est venu de mettre un coup d’arrêt au système présidentialiste. Cette élection est un piège dans lequel les citoyens ne doivent pas tomber. L’objectif que nous nous fixons est d’obtenir que la somme des abstentions, des blancs et des nuls, dépasse nombre de voix obtenu par le candidat élu, probablement Monsieur Macron.

L’institution présidentielle, clé de voûte du système présidentialiste, serait alors ébranlée comme jamais dans l’histoire de la Ve République. Affaibli, le président aurait le plus grand mal à gouverner. Il aurait en face de lui un peuple qui l’aurait rejeté lui et son système, offensif, légitime face à un président qui n’aurait qu’une légalité précaire derrière laquelle se protéger.

Le rapport de force politique serait inversé. Même gagnant de l’élection et élu légalement, le président aurait été battu politiquement et idéologiquement. Quelle magnifique perspective s’offre ainsi au peuple pour traduire politiquement toutes les mobilisations qui se sont tenues ces quelques dernières années.

Articulation du boycott de la présidentielle avec des candidats constituants aux législatives

Dans le même mouvement, en articulation avec le boycott de la présidentielle, la présentation de candidats « constituants » vient compléter ce que nous appelons une « dynamique populaire constituante ». Les citoyens-abstentionnistes, premier parti de France, mais aussi des millions d’autres, sont ainsi invités à boycotter l’élection présidentielle (abstention, blanc ou nul) et à voter en masse aux législatives pour les candidats qui porteront le label « Nouvelle Constitution ». Pas une voix ne devra manquer.

Car les élections législatives, quoi qu’on en dise, sont les plus importantes, bien avant l’élection présidentielle. Lorsque la majorité parlementaire est différente de la majorité présidentielle, c’est bien le Parlement qui a le pouvoir via le Premier ministre dont il est l’émanation. Voter aux élections législatives, c’est voter pour un régime parlementaire, certes largement contestable sur bien des sujets, mais qui reste malgré tout plus démocratique que le régime présidentialiste. Pourtant, actuellement, personne n’évoque les élections législatives car tout le monde considère qu’elles n’ont plus d’importance puisque la majorité à l’Assemblée nationale découlera « naturellement » de l’élection du président de la République. Majorité présidentielle et majorité parlementaire seront ainsi identiques.

Faisons mentir ce préjugé ! Imposons au président élu, quel qu’il soit, une cohabitation qui le privera d’une partie essentielle de ses prérogatives exorbitantes.

Le label « Nouvelle Constitution » présentera donc directement des candidats « constituants » aux élections législatives de 2022.

Si vous êtes candidat à la candidature dans votre circonscription, vous pouvez nous écrire ici :

info@la-dynamique.fr

Ce label permettra également à des membres de collectifs de se « rattacher » au label « Nouvelle Constitution », tout en préservant l’identité et l’autonomie de ces collectifs, par exemple des listes « citoyennes » aux dernières municipales et régionales qui veulent poursuivre leur engagement aux législatives mais qui n’ont pas la taille nationale requise.

Des discussions sont en cours qui devraient déboucher sur des annonces publiques dans les prochaines semaines.

Si votre collectif est intéressé, vous pouvez nous écrire ici :

info@la-dynamique.fr

Les grandes orientations stratégiques du label « Nouvelle Constitution » pour les élections législatives de 2022

Elles sont les suivantes :

  • Les candidats « constituants » ont pour objectif de recueillir le soutien et susciter la mobilisation de la population pour élaborer une nouvelle Constitution et la soumettre à référendum.
  • Face à la déliquescence généralisée de la société, l’élaboration d’une nouvelle Constitution, grâce au débat public entre tous les citoyens, est la réponse qui permettra de changer non seulement de régime politique mais de système. Car la Constitution, dans un pays, est la loi suprême qui organise toute la société. C’est bien la question qui nous est posée : comment réorganiser toute la société, et non simplement tel ou tel de ses aspects ?
  • Cette nouvelle Constitution devra aborder les quatre grands domaines qui nécessitent une remise à plat totale de notre système politique et institutionnel afin de définir non seulement de nouveaux principes constitutionnels de vie ensemble, mais aussi leurs modalités de réalisation.
  • Le label « Nouvelle Constitution » ne présentera pas une Constitution déjà rédigée en tout ou partie, mais des éléments de réflexion et propositions soumis au débat public.
  • Les partenaires du label peuvent présenter des points de vue différents dans la campagne, cela fait partie du débat ; ils sont avant tout d’accord sur la création d’un cadre qui permettra de faire avancer la cause d’une nouvelle Constitution.
  • Cette nouvelle Constitution devrait ainsi aborder les quatre grands domaines qui nécessitent de redéfinir non seulement de nouveaux principes constitutionnels mais aussi leurs modalités de réalisation :
  • Des principes démocratiques avec la reconquête de la souveraineté nationale face à la mondialisation néolibérale et à sa déclinaison locale de l’Union européenne ; la reconquête de la souveraineté populaire afin de mettre le peuple au sommet de l’architecture juridique, politique et symbolique du pays, en particulier par le recours régulier au référendum, dont le référendum d’initiative citoyenne (RIC) ; la reconstruction d’un État protecteur, efficace, contrôlé par les citoyens pour éviter toute déviance de monopole du pouvoir…
  • Des principes sociaux avec la reconstruction des institutions issues du Conseil national de la Résistance et de la Libération, comme la Sécurité sociale ; la redéfinition complète des politiques et des infrastructures de santé publique ; la réduction des inégalités dans tous les domaines par un partage de la valeur ajoutée plus favorable au travail qu’au capital ; la mise en œuvre du droit opposable à l’emploi, l’État étant l’employeur en dernier ressort ; le retour des services publics, notamment dans les zones rurales et les banlieues abandonnées…
  • Des principes environnementaux et leurs modalités d’application concrètes permettant le retour de la biodiversité ; la diminution rapide et massive des émissions de gaz à effet de serre ; la souveraineté, l’indépendance et la qualité alimentaires ; la responsabilisation des entreprises face à l’environnement…
  • Des principes économiques avec la nécessité de démanteler les marchés financiers internationaux, le système du libre-échange, les entreprises mondiales géantes dans les services, l’industrie, la banque et finance ; la justice fiscale et la limitation l’accumulation de capital ; le ré-encastrement de l’économie dans la société…
  • Le Groupement n’interviendra pas lors de l’élection présidentielle et ne se prononcera pas en la faveur ou la défaveur d’aucun candidat, ni pour le boycott de cette élection.

Citoyens et collectifs indépendants, unissons nos forces pour les législatives, prenez contact avec nous !

info@la-dynamique.fr


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1 commentaire pour “Stratégie pour les législatives 2022”

  1. Toutes les conditions sont réunies pour que les mouvements sociaux cherchant à affronter Macron, dans le prolongement des Gilets jaunes, des grèves en défense des retraites, et des mobilisations anti-passe, se poursuivent sans tenir compte de la grande échéance électorale de ce régime, les présidentielles des 10 et 24 avril 2022.

    Ceci est une situation inédite sous la V° République. Toutes les élections présidentielles depuis 1965 ont réussi à occuper tout le terrain politique et social lorsqu’elles avaient lieu, pour donner sa légitimité à un nouveau roitelet, et recharger les batteries du régime.

    Au moment présent, le fait que les plus larges masses ne manifestent aucune espèce d’intérêt pour ce scrutin ne signifie pas qu’il leur soit indifférent. En fait elles en tiennent compte – en cherchant une issue par elles-mêmes, comme l’ont fait les Gilets jaunes fin 2018-début 2019.

    Ce n’est pas seulement le fait qu’aucune candidature, réactionnaire, se drapant dans l’héritage de « la gauche », ou faisant dans le témoignage, n’a strictement aucune chance en l’état actuel de susciter un courant de masse voyant en elle une issue démocratique possible ou au moins un pas en avant. Toute l’histoire de « la gauche » sous la V° République, et particulièrement le précédent scrutin de 2017, a abouti à cela. Mais le fait le plus important n’est pas celui-là. Il est que, sans le formuler de manière « théorique », les plus larges masses du prolétariat de ce pays ont déjà, dans la pratique, commencé à tenter d’agir par elles-mêmes. Et que c’est sous cet angle que doivent être abordées ces présidentielles, tout aussi antidémocratiques que les précédentes, mais particulières dans l’histoire de ce régime.

    Que faire pour que ce scrutin ne soit pas une défaite légitimant un ou une petit Bonaparte mandaté par les capitalistes ? Ne faut-il pas à présent sortir de la vision, qui a eu son heure, consistant à rechercher la « bonne » candidature, la « bonne » unité ou le « bon » programme, et comprendre que l’unité sur laquelle les larges masses peuvent se regrouper … est ailleurs ?

    L’abstention, à savoir non l’indifférence, mais le rejet, a gagné les Régionales de juin dernier, et c’est aussi pour conjurer cela que Macron a attaqué le 12 juillet. Ce dont nous souhaitons discuter samedi, c’est un appel apportant une perspective politique aux luttes actuelles et à leur poursuite en pleines présidentielles : une abstention plus forte que Macron, une abstention majoritaire, une abstention délégitimant le scrutin clef de la V° République, n’est-elle pas une vraie perspective politique, un acte permettant d’aller plus loin dans l’affrontement social, vers la vraie démocratie ?

    Les directions syndicales, qui ont protégé et sauvé Macron au nom du « 5 octobre », et les organisations politiques de gauche, ont, elles, une perspective politique : des présidentielles « normales » qui, quoi qu’elles nous racontent, ne visent à rien d’autre qu’à réélire Macron ou tel autre candidat(e) capitaliste. Ceci n’est pas une perspective politique, ceci est la perpétuation de l’ordre existant, qui ruine l’avenir, détruit la biosphère, casse les droits sociaux.

    Affronter Macron tout de suite, battre le régime en délégitimant ses présidentielles : ces deux axes vont de pair, ils se renforcent mutuellement, et plus avril 2022 va approcher, plus les mouvements sociaux auront besoin de la formulation explicite de qu’ils portent en eux : l’affrontement social et pas la présidentielle, l’abstention majoritaire, pour aller vers la démocratie !

    28-09-2021.
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